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Errance
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Errance

VIP-Blog de vagabond74
  • 214 articles publiés dans cette catégorie
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  • Créé le : 05/12/2007 10:52
    Modifié : 23/04/2014 17:11

    Fille (60 ans)
    Origine : Haute-Savoie
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    Vieillir ensemble

    26/02/2010 15:53

    Vieillir ensemble


    Quand deux coeurs en s'aimant ont doucement vieilli

    Oh ! quel bonheur profond, intime, recueilli !

    Amour ! hymen d'en haut ! ô pur lien des âmes !

    Il garde ses rayons même en perdant ses flammes.

    Ces deux coeurs qu'il a pris jadis n'en font plus qu'un.

    Il fait, des souvenirs de leur passé commun,

     L'impossibilité de vivre l'un sans l'autre.

     - Chérie, n'est-ce pas ? cette vie est la nôtre !

     Il a la paix du soir avec l'éclat du jour,

    Et devient l'amitié tout en restant l'amour !

    Victor Hugo

     








    Les yeux d' Elsa

    23/02/2010 04:33

    Les yeux d' Elsa


    Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire

    J'ai vu tous les soleils y venir se mirer

    S'y jeter à mourir tous les désespérés

    Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire

    À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé

    Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent

    L'été taille la nue au tablier des anges Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés

    Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur

    Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit

    Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie

    Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure

    Mère des Sept douleurs ô lumière mouillée

    Sept glaives ont percé le prisme des couleurs

    Le jour est plus poignant qui point entre les pleurs

    L'iris troué de noir plus bleu d'être endeuillé

    Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brèche

    Par où se reproduit le miracle des Rois

    Lorsque le coeur battant ils virent tous les trois

    Le manteau de Marie accroché dans la crèche

    Une bouche suffit au mois de Mai des mots

    Pour toutes les chansons et pour tous les hélas

    Trop peu d'un firmament pour des millions d'astres

    Il leur fallait tes yeux et leurs secrets gémeaux

    L'enfant accaparé par les belles images

    Écarquille les siens moins démesurément

    Quand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mens

    On dirait que l'averse ouvre des fleurs sauvages

    Cachent-ils des éclairs dans cette lavande où

    Des insectes défont leurs amours violentes

    Je suis pris au filet des étoiles filantes

    Comme un marin qui meurt en mer en plein mois d'août

    J'ai retiré ce radium de la pechblende

    Et j'ai brûlé mes doigts à ce feu défendu

    Ô paradis cent fois retrouvé reperdu

    Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes

    Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa

    Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent

    Moi je voyais briller au-dessus de la mer

    Les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa

     

     Louis Aragon








    Dans les yeux d'une femme

    19/02/2010 14:31

    Dans les  yeux d'une femme


    Dans les yeux des femmes y a des gares

    Des trains de retour, des fanfares

    Des hommes qui agitent des mouchoirs de soie

    Des 'je t'aime' plein la voix

    Dans les yeux des femmes y a des

    'bon gré mal gré'

    Des remords, des regrets

    Des 'J'aurais dû', 'si j'avais su'

    La peau d'homme, quel joli tissu !

    Dans les yeux des femmes y a des amants

    Qui tuent leur ennui par moment

    Romans d'amour à l'eau de vaisselle

    Des écailles qu'elles prennent pour des ailes

    Elles ont compris

    Elles ont compris

    Qu'elles étaient belles

    Elles ont compris

    Qu'elles étaient celles

    Qu'on voulait à tout prix

    Dans les yeux des femmes y a des Carmen

    Des putains à la petite semaine

    Qui ont le corps cigale où le coeur fourmi

    A placer ses économies

    Dans les yeux des femmes y a des erreurs

    Des maquereaux, des maîtres-nageurs

    Remords d'avoir mis leurs nageoires

    Dans des mers qui étaient qu'des baignoires

    Dans les yeux des femmes y a des chanteurs

    Qui ont leur discothèque dans le coeur

    Chansons harpons pour thés dansés

    Qui jusqu'au sang les ont blessées

    Elles ont compris

    Elles ont compris

    Qu'elles étaient belles

    Elles ont compris

    Qu'elles étaient celles

    Qu'on voulait à tout prix

    Dans les yeux des femmes y a des enfants

    Qui poussent des cris triomphants

    Enfants qui seront meilleurs en tout

    Qui les vengeront de leurs époux

    Dans les yeux des femmes la petite maison

    L'amour sur le gaz, le gazon

    Strictes et peignées, sorties de l'école

    Finies les idylles, les idoles

    Dans les yeux des femmes y a surtout

    Ce qu'on y met quand on en est fou

    Ces temps-ci si j'ai pas l'air gai

    C'est que les yeux d'une femme m'ont flingué

    Elle a compris

    Elle a compris

    Qu'elle était belle

    Elle a compris

    Qu'elle était celle

    Que je voulais à tout prix

     

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    Serge Lama






    Quand le masque tombe

    17/02/2010 03:15

    Quand le masque tombe


    Quand tout se pose

    Quand les corps se défont

    Quand la parade est terminée

    Quand la raison dispose

    Quand les amis s'en vont

    Et le dernier fard effacé

    Restent les aveux prisonniers

    Dans le miroir lisse et glacé 

    Je ne suis qu'un homme

    Mais elle ne sait pas

    Dans ces zones d'ombre

    Quand elle tend ses bras

    Oh rien qu'un homme

    De peur et de froid

    Quand le masque tombe

    A chaque fois

    Aux futiles danses des guerriers toujours vivants

    Aux phrases immenses des enfants

    Aux immobiles errances des marins sans océans

    Aux parterres de fleurs qu'elle attend

    Je n'ai que les pierres de ma voix

    C'est peu de choses

    Mais c'est moi

    Je ne suis qu'un homme

    Quand elle me voit roi

    Pour ces jours qui fondent

    Qu'elle ne compte pas

    Oh juste un homme

    De peur et de froid

    Quand le masque tombe

    Quand tout se voit

    Et si j'ai appris à faire semblant

    A garder les yeux paisibles

    Quand elle plonge dedans

    J'ai mal des hivers

    Qui m'attirent trop souvent

    Vers les bords du monde

    Quand le masque tombe

    Quand le masque tombe

    Je ne suis qu'un homme

    Quand le masque tombe

    J'ai peur et j'ai froid

    Je ne suis qu'un homme

    Quand la nuit est loi

    Quand le masque tombe

    Quand elle me voit roi

    Je ne suis qu'un homme

    Quand a nuit est loi

    Quand le masque tombe

    J'ai peur, j'ai peur et j'ai froid

    Je ne suis qu'un homme

    Oh, quand le masque tombe.

     

    Eric BENZI

     

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    Courte mais belle chanson

    20/01/2010 13:33

    Courte mais belle chanson


    La cigarette

     

    Tout ce que je sens

    C'est la cigarette

    Qui brûle mes doigts

    Mais qui ne me fait pas

    Aussi mal

    Que le mal de toi

    -

    Cendres sur mes partitions,

    Mes chansons

    Qui s'en vont

    Te rejoindre dans ton

    Paradis qui n'est plus à moi

    On a beau dire

    Loin des yeux, loin du coeur

    Mais ne le crois pas

    Car moi, je t'aime, je t'aime encore

    Même quand tu n'es pas là

    Tout ce que je sens

    C'est la cigarette

    Qui brûle mes doigts

    Mais qui ne me fait pas

    Aussi mal

    Que le mal de toi

    Dave

     

    FUMER NUIT GRAVEMENT A LA SANTE






    La guerre partout...

    14/01/2010 15:03



    Depuis six mille ans la guerre

    ** 

    Depuis six mille ans la guerre

    Plait aux peuples querelleurs,

    Et Dieu perd son temps à faire

    Les étoiles et les fleurs.

    Les conseils du ciel immense,

    Du lys pur, du nid doré,

    N'ôtent aucune démence

    Du coeur de l'homme effaré.

    Les carnages, les victoires,

    Voilà notre grand amour ;

    Et les multitudes noires

    Ont pour grelot le tambour.

    La gloire, sous ses chimères

    Et sous ses chars triomphants,

    Met toutes les pauvres mères

    Et tous les petits enfants.

    Notre bonheur est farouche ;

    C'est de dire : Allons ! mourons !

    Et c'est d'avoir à la bouche

    La salive des clairons.

    L'acier luit, les bivouacs fument ;

    Pâles, nous nous déchaînons ;

    Les sombres âmes s'allument

    Aux lumières des canons.

    Et cela pour des altesses

    Qui, vous à peine enterrés,

    Se feront des politesses

    Pendant que vous pourrirez,

    Et que, dans le champ funeste,

    Les chacals et les oiseaux,

    Hideux, iront voir s'il reste

    De la chair après vos os !

    *

    Aucun peuple ne tolère

    Qu'un autre vive à côté ;

    Et l'on souffle la colère

    Dans notre imbécillité.

    C'est un Russe ! Egorge, assomme.

    Un Croate ! Feu roulant.

    C'est juste. Pourquoi cet homme

    Avait-il un habit blanc ?

    Celui-ci, je le supprime

    Et m'en vais, le coeur serein,

    Puisqu'il a commis le crime

    De naître à droite du Rhin.

    Rosbach ! Waterloo ! Vengeance !

    L'homme, ivre d'un affreux bruit,

    N'a plus d'autre intelligence

    Que le massacre et la nuit.

    On pourrait boire aux fontaines,

    Prier dans l'ombre à genoux,

    Aimer, songer sous les chênes ;

    Tuer son frère est plus doux.

    On se hache, on se harponne,

    On court par monts et par vaux ;

    L'épouvante se cramponne

    Du poing aux crins des chevaux.

    Et l'aube est là sur la plaine !

    Oh ! j'admire, en vérité,

    Qu'on puisse avoir de la haine

    Quand l'alouette a chanté.

    *

    Victor Hugo

     

    LA PAIX ICI, NOUS CHANGERAIS DE CE MONDE ABSURDE DANS LEQUEL NOUS VIVONS.






    Les vieux

    07/01/2010 06:53

    Les vieux


    J'aime ces gens étranges

    Aux trous dans la mémoire

    Des trous remplis de plaies

    Présentes ou bien passées

    Vérités toutes crues

    Remontant en marée

    Quand les masques ont fondu

    Que la farce est jouée

    *

    J'aime ces gens étranges

    A la mémoire trouée

    Qui échangent des bribes

    De leurs vies effacées

    Voyageurs sans papiers

    Sans qualification

    Ils sont ce que nous sommes

    Et nous leur ressemblons

    J'aime ces gens étranges

    Qui repèrent la fausseté

    Des gestes et des paroles

    Réclament l'amour vrai

    Carburent à la tendresse

    Négligent tout le reste

    Ils sont vérité nue

    Ils aiment ou ils détestent

    J'aime ces gens étranges

    Qui ont le mal d'enfance

    Comme le mal du pays

    Qu'ils chercheraient en silence

    Derrière l'apparence

    De leur mémoire perdue

    Leurs corps parlent une langue

    Que nous n'entendons plus

    Julos Beaucarne

     

    (extraits d'un poème de Alzheimer et spiritualité, éd. Fides)








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