Ma douce enfant, ma pauvre enfant, sois forte et calme.

Pense à Dieu, pense à notre amour éternel. Lève

Les yeux, souris, et vois, d'un battement si faible,

Mes cils mouillés répondre à ton sourire pâle.

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Dis-moi : Je t'aime, encore. Je t'aime, et puis ne parle

Plus ; les mots font mal à ceux qui vont mourir. Laisse

Ta gorge se gonfler sur mon coeur, à mes lèvres

 Laisse ta main qui tremble en essuyant des larmes.

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 Tristement, âprement, nos bouches s'enveloppent

Dans un dernier baiser surhumain qui sanglote.

Et maintenant, adieu, tout est fini. Silence.

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Une feuille en tombant fait ombre sur la lune.

Des pas. Un souffle d'air. Et le calme nocturne

Est si pur, si profond, que nos âmes s'entendent.

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Charles Guérin

La vie est une chance, saisis-la.

La vie est beauté, admire-la.

La vie est une béatitude, savoure-la.

La vie est un défi, fais-lui face.

La vie est un devoir, accomplis-le.

La vie est précieuse, prends-en soin.

La vie est une richesse, conserve-la.

La vie est amour, jouis-en.

La vie est un mystère, perce-le.

La vie est promesse, remplis-la.

La vie est tristesse, surmonte-la.

La vie est un hymne, chante-le.

La vie est un combat, accepte-le.

La vie est une tragédie, assume-la.

La vie est une aventure, ose-la.

La vie est un bonheur, mérite-le.

La vie est la vie, défends-la.

Mère Teresa

Ton image en tous lieux peuple ma solitude.

Quand c'est l'hiver, la ville et les labeurs d'esprit,

Elle s'accoude au bout de ma table d'étude,

Muette, et me sourit.

A la campagne, au temps où le blé mûr ondule,

Amis du soir qui tombe et des vastes couchants,

Elle et moi nous rentrons ensemble au crépuscule

Par les chemins des champs.

Elle écoute avec moi sous les pins maritimes

La vague qui s'écroule en traînant des graviers. 

Parfois, sur la montagne, ivre du vent des cimes,

Elle dort à mes pieds.

Elle retient sa part des tourments et des joies

Dont mon âme inégale est pleine chaque jour ;

Où que j'aille, elle porte au-devant de mes voies

La lampe de l'amour.

Enfin, comme elle est femme et sait que le poète

Ne voudrait pas sans elle oublier de souffrir,

Lorsqu'elle me voit triste elle étend sur ma tête

Ses mains pour me guérir.

 Charles Guérin

On peut arrondir ses fins de mois

Ou arrondir les angles

Faire des ronds dans l’eau

Ou tourner en rond

Etre rond ivre mort

Ou rond comme une queue de pelle

Avoir plein de ronds

Et tout rondement mener…

Il y a tant de choses à faire avec des "ronds"

Mais surtout faire la ronde de la paix

Autour du monde, de notre monde

Moi je dis que…

C’est pour ça que la terre est ronde !

vagabond GM

Troisième millénaire en hiver

Des sans abris couchés par terre

Honte à la société entière

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Comme des oiseaux sans nid

Des pestiférés, des malappris

Juste un carton pour passer la nuit

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Pas de toit, pas de matelas

Pas de pitance pas de rata

Juste une petite soupe par çi par la

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Ils sont la dans la misère

On parle d’eux juste en hiver

Quand le froid endort leur chair

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Personne trop ne s’en soucis

Ils gênent pas trop les sans abris

Ses pauvres erres sans logis

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Vivre pour qui ou bien pourquoi

Pour eux l’enfer c’est içi bas

On en retrouve mort de froid.

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Toi qui as un foyer

Ou toi qui est aisé

Toi qui vas festoyer

Aux fêtes de fin d’année

Garde au moins une pensée

Pour ses déshérités.

vagabond GM.

L' enfance passe

La jeunesse la remplace

La vieillesse prend sa place

Et la mort nous ramasse

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Seules les belles minutes d'amitié

Restent en place !

(inconnu)

La vie n'a pas d'âge.

La vraie jeunesse ne s'use pas.

On a beau l'appeler souvenir,

On a beau dire qu'elle disparaît,

On a beau dire et vouloir dire que tout s'en va,

Tout ce qui est vrai reste là.

Quand la vérité est laide, c'est une bien fâcheuse histoire,

Quand la vérité est belle, rien ne ternit son miroir.

Les gens très âgés remontent en enfance

Et leur coeur bat Là ou il n'y a pas d'autrefois.

Jacques Prévert