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Errance
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Errance

VIP-Blog de vagabond74
  • 214 articles publiés dans cette catégorie
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  • Créé le : 05/12/2007 10:52
    Modifié : 23/04/2014 17:11

    Fille (60 ans)
    Origine : Haute-Savoie
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    Fin d’année

    Sous des cieux faits de filasse et de suie,

    D’où choit morne et longue la pluie,

    Voici pourrir

    Au vent tenace et monotone,

    Les ors d’automne ;

    Voici les ors et les pourpres mourir.

    O vous qui frémissiez, doucement volontaires,

    Là-haut, contre le ciel, tout au long du chemin,

    Tristes feuilles comme des mains,

    Vous gisez, noires, sur la terre.

    L’heure s’épuise à composer les jours ;

    L’autan comme un rôdeur, par les plaines circule ;

    La vie ample et sacrée, avec des regrets sourds,

    Sous un vague tombeau d’ombre et de crépuscule,

    Jusques au fond du sol se tasse et se recule.

    Dites, l’entendez-vous venir au son des glas,

    Venir du fond des infinis là-bas,

    La vieille et morne destinée ?

    Celle qui jette immensément au tas

    Des siècles vieux, des siècles las,

    Comme un sac de bois mort, l’année.

    Emile Verhaeren










    La petite fille aux allumettes

    Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis le matin; il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue: elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus. Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vieilles pantoufles beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une file de voitures; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures; un méchant gamin s'enfuyait emportant en riant l'une des pantoufles; l'autre avait été entièrement écrasée.

    Voilà la malheureuse enfant n'ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé; par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue.

    Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde. De toutes les fenêtres brillaient des lumières: de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir: c'était la Saint-Sylvestre. Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses pas errants.

    Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçoit une encoignure entre deux maisons, dont l'une dépassait un peu l'autre. Harassée, elle s'y assied et s'y blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelotte et frissonne encore plus qu'avant et cependant elle n'ose rentrer chez elle. Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.

    L'enfant avait ses petites menottes toutes transies. «Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts? » C'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c'était! Il sembla tout à coup à la petite fille qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement: le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.

    Elle frotta une seconde allumette: la lueur se projetait sur la muraille qui devint transparente. Derrière, la table était mise: elle était couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes: et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite. Et puis plus rien: la flamme s'éteint.

    L'enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles. La petite étendit la main pour saisir la moins belle: l'allumette s'éteint. L'arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles: il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une trainée de feu. «Voilà quelqu'un qui va mourir » se dit la petite. Sa vieille grand-mère, le seul être qui l'avait aimée et chérie, et qui était morte il n'y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu'on voit une étoile qui file, d'un autre côté une âme monte vers le paradis. Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant l'enfant, se tenait la vieille grand-mère.

    - Grand-mère, s'écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh! tu vas me quitter quand l'allumette sera éteinte: tu t'évanouiras comme le poêle si chaud, le superbe rôti d'oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je te prie, ou emporte-moi.

    Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin: c'était devant le trône de Dieu. Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite ; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire ; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d'un paquet d'allumettes.

    - Quelle sottise ! dit un sans-coeur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ? D'autres versèrent des larmes sur l'enfant; c'est qu'ils ne savaient pas toutes les belles choses qu'elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, c'est qu'ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.

    Hans Christian Andersen 

    Myspace Layouts








     

     

    C’est l’automne

     

    La nature est métallique, la rouille va s’y installer

    Elle a même des richesses elle va devenir dorée

    Marron, ocre, rouge ou jaune, ces couleurs vont la teinter

    Avant que se lève et hurle, son amant le vent rusé

    __

    La nature a ses faiblesses, elle va se dénuder

    Face à toutes ces caresses et ce souffle passionner

    Son amant, une par une, doucement va lui ôter

    Ce qui reste de ces feuilles, pour lui même les balayer

    __

    La nature satisfaite, restera nue et souillée

    Ayant sur elle un seul drap, le brouillard pour l’envelopper

    Attendant, se tenant prête, pour sentir la pluie tomber

    Sachant que l’été s’arrête, laissant l’automne s’installer.

    vag...09/10

     










     

     

    Marguerite

    Surtout, ne m'en voulez pas trop

    Si ce soir je rentre chez moi

    J'ai tellement de choses à faire

    Avant que le jour se lève

    *

    Et pendant qu'elle dormira

    Moi, je lui construirai des rêves

    Pour que plus jamais, au réveil

    Elle ne se lève les yeux en pleurs

    *

    Et pour que cette longue nuit

    Ne soit plus jamais noire et profonde

    Je demanderai à la lune

    De remplir le ciel tout entier

    *

    Et pour que je puisse encore la voir

    Me sourire comme avant

    Je demanderai au soleil

    De brûler, même en plein hiver

    *

    Et pour qu'elle puisse encore chanter

    Les chansons de notre bohème

    Je construirai un silence

    Plus grand que ceux des cathédrales...

    etc...

    Bonne Fête à toutes les Marguerite










     

    Oublie ton passé,

    qu`il soit simple ou composé,

    et participe à ton présent

    pour qu'ensuite ton futur

    soit  plus-que-parfait!










     

     

    Nuit de neige

     

    La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.

    Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.

    Mais on entend parfois, comme une morne plainte,

    Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.

    *

    Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.

    L'hiver s'est abattu sur toute floraison ;

    Des arbres dépouillés dressent à l'horizon

    Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.

    *

    La lune est large et pâle et semble se hâter.

    On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.

    De son morne regard elle parcourt la terre,

    Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.

    *

    Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,

    Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant ;

    Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,

    Aux étranges reflets de la clarté blafarde.

    *

    Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !

    Un vent glacé frissonne et court par les allées ;

    Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,

    Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

    *

    Dans les grands arbres nus que couvre le verglas

    Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;

    De leur oeil inquiet ils regardent la neige,

    Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.

    *

    Guy de Maupassant










     

     

    La grenouille dans la marmite d'eau

    (sommes-nous déjà à moitié cuits ?) 

    Il s'agit du principe de la grenouille chauffée :

    Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille.

    - Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement.

    Elle est bientôt tiède.

    - La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager.

    - La température continue à grimper.

    L'eau est maintenant chaude.

    C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant.

    - L'eau est cette fois vraiment chaude.

    La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien.

    - La température continue à monter jusqu'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir.

    - Si la même grenouille avait été plongée directement dans l'eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée aussitôt de la marmite.

    Cette expérience montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte .

    - Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons.

    Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées, édulcorées, et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.

    AU NOM DU PROGRÈS et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies.

    Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire DRAMATIQUES.

    Le GAVAGE PERMANENT d'informations de la part des médias sature les cerveaux qui n'arrivent plus à faire la part des choses... 

    Lorsque j'ai annoncé ces choses pour la première fois, c'était pour demain.

    Là, C'EST POUR AUJOURD'HUI.

    Alors si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits, donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard.

    Olivier Clerc

     








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